Les Kodiaks, et toutes les autres bottes de travail sont maintenant portées partout. Y'avait un p'tit mec dans la vingtaine au marché aux puces la semaine dernière que j'aurais dévoré, le regardant se trimbaler dans ses Kodiaks sales et détachées, semblant très fier de les porter ainsi, semblant également conscient qu'elles pouvaient sûrement dégager un pouvoir d'attraction sur certaines personnes autour de lui. C'est encore plus excitant lorsqu'on en est conscient. Un autre, lui, se promenait dans le mail du centre d'achat, avec des TERRAS beiges pâles ayant beaucoup d'usure, et d'une pointure d'au moins 12. Ca lui faisait des pieds d'enfer qui firent gonfler instantanément mon jeans, pas loin d'en faire sauter un bouton. On savait bien qu'il arrivait probablement du travail, queques commissions avant de rentrer avec sa p'tite famille, retirant aussitôt entré dans le porticle de la maison, ces bottes lourdes et odorantes de cuir sans plus, alors qu'à ce moment je n'aurais souhaité qu'être un porticle pour les porter sur mon dos.
Mais là ou les bottes de travail demeurent les plus excitantes sont encore sur les chantiers. La vue d'une paire de KODIAKS au travail reste l'image la plus fétiche qui soit, lorsque dans son univers propre à elle. Bien sûr, les bottes nous font frissonner de plaisir, mais le milieu ou elles gravitent à lui seul nous fait frissonner tout autant. Tripper sur les KODIAKS d'un mec qui est couché sur un lit peut être fort excitant, mais tripper sur les mêmes KODIAKS "live" sur le chantier, dans leur univers à elles nous en met davantage plein les sens. Les odeurs de bois de construction, de boue, de poussière, de terre, d'essence, ajoutent fort à notre trip, on s'entend.
