Pour Simon-David, le terme "débauche" prend un sens tout à fait particulier. Qu'on appelle celà débauche, déprav, décad, on s'en fout, c'est ce que lui veut nous faire comprendre par ces termes
qui importent.
Simon-David a loué un p'tit local, local utilisé généralement par des musiciens pour pratiquer, mais en ce moment, il est vacant. Voici ce qu'il en a fait: Tout d'abord, il a barricadé les 2
fenêtres, a enlevé tous les meubles qui se trouvaient à l'intérieur, voulant alors se prévaloir d'une grande pièce vide, genre "loft". Quatre choses seulement pourraient se retrouver dans cette
pièce, soient:
1) Une douzaine de black light
2) une machine à "boucane" (comme dans les discothèques)
3) Un système de son garochant du heavy-métal
4) Des mecs en KODIAKS, prêts à la débauche.
Son scénario maintenant: C'est quand même évident: Le loft est rempli de boucane continuellement, c'est le noir total avec seulement des black-lights comme éclairage, de la grosse musique heavy
métal dans l'tapis, puis des mecs à poil en grosses bottes de construction.
Simon-David est un gars très intelligent, simple, lucide, brillant, tout à fait équilibré, MAIS...., il veux se taper un trip de débauche qui lui convient, un défoulement sans retenues, il veux
se dépraver totalement et se laisser aller à toutes les formes de perversion possibles. En soit, C'est correct ! Il n'y a rien de mal là-dedans.
Alors il a monté son scénario tel qu'il l'entendait. Il a invité tous ses connaissances de gars qui trippent sur les bottes KODIAKS, il leur a proposé ce type de soirée, puis voilà ! Les gars
sont arrivés, se sont foutus à poil avec seulement leurs grosses KODIAKS dans les pieds, ils se sont prit une bière, puis sont pénétrés dans le local de la débauche. Ils sont environ 18 à 20 gars
qui si trimbalent à poil avec leurs grosses bottes dans le local tellement boucaneux qu'ils ont de la misère eux-mêmes à se voir là-dedans. Mais ca faisait partie du trip. On ne voit jamais tous
les mecs à la fois, on les croisent un à un, à travers la fumée, on entrevoit qu'ils sont bandés ou non seulement une fois qu' ils sont à 2 pouces de nous, les black-lights donnent à tous ces
corps nus des teintes aphrodisiaques, et la grosse musique heavy métal nous rappellent à la délinquance, à la fougue, le délire, tel que le scénario le prévoyait.
Parfois, on avancait dans la pièce, puis on voyait un mec à genou par terre en train de bouffer les KODIAKS d'un autre, puis 1 minute après, on ne le voyait plus. On continuait dans la pièce,
puis soudainement, on voyait un gars retirer une de ses KODIAKS et les mettre dans la face d'un autre qui s'en régalait à fond, puis 1 minute après, on ne le voyait plus. Finalement, c'était une
vraie orgie de bottes,de peau, et de queues bandées là-dedans, mais on en voyait rien, ou plutôt, on n'en voyait jamais le contenu global. D'ou le plaisir d'être comme dans les nuages puis de
voir apparaître continuellement des mirages de fantasmes à nos yeux, uns à uns. Les gars se laissaient aller à leurs plus bas instincts, ils se pissaient dessus, se crachaient dessus, se
mangeaient les bottes, certains se vidaient de la bière sur leurs KODIAKS et se les faisaient lécher par les autres gars, d'autres se déhanchaient au son de la musique pendant qu'ils se faisaient
bouffer la queue par un autre mec qu'ils avaient peine à voir, les mecs s'échangeaient leur sueur, corps à corps dans cette pièce ou il devait faire 40 degrés de chaleur.
Puis la nuit se termina, chacun se rhabilla après cette trop courte nuit de décadence totale, retournait chez lui, seul ou accompagné, mais là plupart seuls, puisqu'ils étaient vidés de tout ce
qu'ils pouvaient être vidés..... et puis le lendemain, tout comme Simon-David, chacun des gars reprenait son p'tit train de vie aussi sereinement que la journée d'avant, certains au travail,
d'autres aux études.
Simon-David appellait ça "sa thérapie alternative" .